Pour le groupe allemand, longtemps perçu par ses pairs comme un modèle de gestion, au même titre que Siemens dans l’industrie ou Volkswagen dans l’automobile, il y a désormais deux mondes de l’énergie. Celui du passé, dans lequel la production électrique à base de grosses centrales est devenue une « commodity », avec des prix par nature volatils, comme le pétrole. Et celui de l’avenir, dans lequel des milliers d’installations photovoltaïques ou éoliennes éparpillées sur le territoire vendent de l’électricité à prix fixe, où l’ère numérique donne le ton et où les clients sont aussi des producteurs. « Nous sommes convaincus que les groupes d’énergie doivent fondamentalement se concentrer sur un des deux mondes pour avoir du succès », juge le PDG d’E.ON, Johannes Teyssen, qui a donc choisi le second.
Son annonce a fait l’effet d’une bombe. « Le secteur vit une révolution et E.ON est le premier à en tirer les conclusions de façon aussi radicale », commente un concurrent étranger. Greenpeace a salué un « revirement historique ». Les marchés ont également apprécié : le titre a gagné 4 % lundi, pour reculer de 0,40 % hier. La décision laisse cependant pantois les médias allemands. « Pari courageux ou acte de désespoir ? », se demandait la chaîne de télévision publique ARD au soir de l’annonce… Une « fuite en avant », commente le quotidien « Frankfurter Allgemeine Zeitung ».
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