Les autorités ont annoncé la levée de la loi martiale ce 1er avril. Mais cela n’a rien d’une bonne nouvelle, puisqu’elle est remplacée par un article constitutionnel qui accorde les pleins pouvoir au chef de la junte.
La loi martiale, en vigueur depuis le coup d’Etat de mai 2014, n’est plus. Sa révocation a été officialisée par le feu vert du roi Bhumibol tard dans la soirée du 1er avril, rapporte le Bangkok Post. Une bonne nouvelle, près d’un an après le coup d’Etat ayant porté des militaires au pouvoir ? Au contraire.
Un énième coup d’Etat, la solution ?
Le général Prayuth Chan-ocha, Premier ministre et chef de la junte, a en effet décidé d’abandonner cette loi pour recourir à l’article 44 de la Constitution intérimaire. L’emploi de cet article – qui lui permet de prendre des décisions qui ont valeur de loi sans passer par le Parlement – marquera, aux yeux de plusieurs organisations de protection des droits de l’homme citées dans The Nation, “une descente profonde de la Thaïlande dans la dictature”.
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