mercredi 10 décembre 2014

Planete DDurable - Négociations climat: l'heure de vérité approche à Lima



Lima - Après dix jours de discussions, l'heure de vérité approche jeudi à Lima pour les pays qui négocient en vue d'un accord multilatéral permettant d'éviter un emballement de la hausse de la température de la planète.



La 20e conférence de l'Onu sur le climat, organisée cette année dans la capitale péruvienne, est présentée comme une étape clé pour aboutir dans un an à Paris à un pacte engageant l'ensemble des pays, une première en matière de climat.











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Planete DDurable - Bolloré va construire des bus électrique en Ile-de-France



La commande de ces bus d'une autonomie de 180 km, produits par la filiale Bluebus du groupe industriel breton, est le "premier marché de cette importance en Europe".













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Planete DDurable - A Lima, une grande marche pour presser les dirigeants de « sauver le climat »



Des milliers de personnes ont défilé dans la capitale péruvienne, mercredi, en marge de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique.











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IOT - CONNECTED DEVICES - QUANTIFIEDSELF by PHARMAGEEK - Un capteur pour travailler sa posture et sa respiration abdominale



Prana, le premier capteur connecté capable de suivre à la fois sa respiration et sa posture, découle de l'idée que de bonnes habitudes prises dans ces deux sphères corporelles permettent de lutter...











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IOT - CONNECTED DEVICES - QUANTIFIEDSELF by PHARMAGEEK - Objet connecté et santé: une nouvelle forme de discrimination ? - CNET France



Test Objet connecté et santé: une nouvelle forme de discrimination ? : Avec un smartphone ou un bracelet connecté, nous pouvons facilement collecter des informations sur notre propre corps.












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9- PHARMA MULTI-CHANNEL MARKETING by PHARMAGEEK - The patient segmentation model



Dividing patients into groups based on how they behave towards their condition can aid understanding of the issues that affect them and improve outcomes, such as quality of life in long-term conditions. Market segmentation is the fancy marketer's...











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9- PHARMA MULTI-CHANNEL MARKETING by PHARMAGEEK - Social media for pharma – an expert’s view



Even with risks and regulations, pharma needs to engage with patients and learn more about them











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Strasbourg Actu - Appel à la grève jeudi, l'Université lance "l'appel de Strasbourg" - Rue89 Strasbourg

Enseignants et étudiants de l'Université de Strasbourg (Unistra) appellent à manifester jeudi 11 décembre pour la défense de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.











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Even with risks and regulations, pharma needs to engage with patients and learn more about them











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IOT - CONNECTED DEVICES - QUANTIFIEDSELF by PHARMAGEEK - Assureur (américain) échange bracelet connecté gratuit contre données médicales ...

Une compagnie d’assurance américaine offre des bracelets connectés à ses clients et s’engage à les rémunérer dès qu’ils marchent beaucoup. Le moyen de récupérer de précieuses données médicales.











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Attitude BIO - Une journée dans la rue avec Le Tricycle, premier food bike végétarien - Konbini FR



Coralie et Daqui sillonnent la rue à vélo pour partager leur hot dog végétarien. On a passé la journée avec eux pour parler street, et food !











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Planete DDurable - La pollution met en danger le cerveau



Une étude vient de décrire une baisse de QI dépassant sept points chez des enfants exposés in utero à des phtalates.











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Curation, Veille et Outils - La veille informationnelle, ses méthodes et ses outils (Culturenum - U. Caen - Notes de synthèses par les étudiant-e-s)





Veille digitale's insight:

Excellente ressource sur la veille te les typologies de veille.












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Tendances et curiosités technologiques - 10 Trends for 2015



10 Trends for 2015 by Havas Worldwide. While two years ago, the report noted the coming rise in “co-” words (co-create, co-parent, copreneur), for 2015 “self-” is the overriding idea.












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Stratégie médias innovants - Avec 300 millions d'utilisateurs actifs mensuels, Instagram dépasse maintenant Twitter | Emarketinglicious



Instagram vient d'annoncer que la plateforme comptait désormais plus de 300 millions d'utilisateurs actifs mensuels, dont 70% en dehors des Etats-Unis. Soit une augmentation de 100 millions d'utilisateurs depuis mars 2014.









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L'actualité informatique en vrac - Clean Master : tentative d'intrusion sur Windows, après un nettoyage sur Android



L'outil Clean Master fait une tentative d'intrusion sur les PC équipés de Windows, après avoir nettoyé les smartphones et tablettes Android.









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Tendances et curiosités technologiques - Google et le Cnes s'allient pour offrir Internet sur toute la planète



INFO LE FIGARO - L'Agence spatiale française apporte son expertise unique en matière de ballons stratosphériques. Une centaine de ballons de Google vont dériver tout autour de la planète.











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Infos en français - En #israël, #tsahal devient l'#armée de #Dieu - enquête @Mediapart #Palestine





Juan Carlos Hernandez's insight:

En #israël, #tsahal devient l'#armée de #Dieu - enquête @Mediapart #Palestine


PAR RENÉ BACKMANN

ARTICLE PUBLIÉ LE JEUDI 11 DÉCEMBRE 2014

Année après année, l'armée israélienne s'est

«théocratisée». Les rabbins se font désormais

inspecteurs des casernes et négocient les missions et le

statut des soldats avec les hauts gradés. Cette présence

désormais massive de religieux ultra-orthodoxes pose

le problème du rôle politique de l'armée et de son

attitude si elle reçoit un jour l’ordre d’évacuer les

500 000 colons de Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

Datée du 9 juillet, au deuxième jour de l’opération

« Bordure protectrice » contre la bande de Gaza,

la lettre porte la signature du colonel Ofer Winter,

commandant de la brigade Givati, l’une des plus

célèbres unités d’infanterie de l’armée israélienne.

Né à Kyriat Ata, à l’est de Haïfa, formé à l’école

militaire religieuse Bnei David, dans la colonie d’Eli,

au coeur de la Cisjordanie, le colonel Winter, qui porte

la kippa des juifs ultra-orthodoxes, est un soldat de

choc. Pendant ses classes, il s’est porté volontaire

pour le commando d’élite Sayeret Matkal, puis pour

les parachutistes et l’unité spéciale Maglan, chargée

de l’infiltration derrière les lignes ennemies, avant de

coiffer le béret violet de la brigade Givati et d’en

prendre le commandement en 2013.

Qu’un commandant d’unité de combat parle ou écrive

à ses hommes avant une offensive pour préciser le sens

et la valeur de leur mission est assez banal, en Israël

comme ailleurs. Ce qui l’était moins, dans la lettre du

colonel Winter, dactylographiée en hébreu et frappée

de l’emblème des Givati, un renard pourpre, c’était le

ton. Et le choix des arguments mobilisateurs. Après

avoir affirmé à ses « chers officiers et soldats » qu’ils

avaient « le grand privilège de commander et de servir

dans la brigade Givati », il affirmait qu’ils avaient

été « choisis par l’histoire pour être le fer de lance

du combat contre l’ennemi terroriste qui maudit, défie

et profère des blasphèmes contre le Dieu des armées

d’Israël ». Et il concluait en adressant au ciel une

prière : « Dieu d’Israël, donne-nous la victoire, aidenous

à vaincre cette bataille pour Ta Nation, Israël,

contre un ennemi qui maudit Ton nom. »

La lettre du colonel Winter

Dérapage mystique d’un dévot en uniforme ?

Égarement rhétorique d’un soldat en proie à une

soudaine exaltation messianique ? Non. Choix

décomplexé, assumé, d’un officier religieux qui ne

voit pas de frontière entre son devoir de soldat et sa

mission de croyant. Et établit sa propre hiérarchie entre

les ordres de l’État, du gouvernement et les injonctions

divines.

Car Ofer Winter ne s’en est pas tenu là. Quelques

semaines plus tard, alors que l’offensive contre la

bande de Gaza était toujours en cours, le commandant

de la brigade Givati a accordé une longue interview

à l’hebdomadaire ultra-orthodoxe Mishpacha dans

laquelle il affirmait qu’il ne regrettait pas un mot de

sa lettre. « Ceux qui m’ont attaqué à propos de ce

texte, expliquait-il, n’ont vu des armes qu’en photo,

n’ont jamais combattu et ne savent pas ce qu’est

l’esprit du combat. Lorsqu’une personne se trouve

dans une situation où sa vie est en péril, elle se trouve

confrontée à ses vérités les plus profondes, et dans ces

cas-là, même l’athée le plus athée rencontre Dieu. »

Dans la même interview, Ofer Winter allait plus loin

encore en confiant à Mishpacha que son unité avait

miraculeusement bénéficié de la protection divine au

cours d’une opération. « Un raid nocturne que nous

avions préparé a été retardé et le soleil venait de

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se lever lorsque les soldats se sont mis en route

en direction de leur objectif, ce qui les exposait à

l’ennemi. À ce moment précis, un brouillard épais

est descendu du ciel pour couvrir leurs mouvements

jusqu’à la fin du raid. Et il ne s’est dissipé

que lorsqu’ils se sont retrouvés à l’abri, mission

accomplie. C’était clairement l’exaucement du verset :

Le Seigneur Dieu est celui qui t’accompagne pour

te donner la victoire », ainsi qu’il est écrit dans le

Deutéronome.

Éclipsé par le fracas de la guerre qui se poursuivait

à Gaza, l’incident a connu un écho modeste dans

les médias israéliens. Quelques observateurs, civils

et militaires, rendus vigilants par le poids croissant

de la religion dans la société, la politique et les

institutions israéliennes ont déploré l’initiative du

colonel Winter. Les nostalgiques de l’Israël des

pionniers ont rappelé que David Ben Gourion voulait

une armée sans sectarisme, respectueuse des lois

religieuses de base (respect de la cacherout et

de la règle du Shabbat) mais loyale à l’État, au

gouvernement, à l’état-major, sans lien avec les partis

politiques et les autorités religieuses. L’incident était

pourtant révélateur. D’autant qu’il n’était pas le

premier du genre.

Le colonel Ofer Winter © DR

Début 2009, s’adressant à des soldats réunis sur la

base de Tse’elim, dans le Negev, avant de participer

à l’opération « Plomb durci », dans la bande de Gaza,

un rabbin avait soutenu que « la bataille de Gaza

est la guerre des fils de lumière contre les fils des

ténèbres ». Un « halo de sainteté nous enveloppera

dans cette guerre », avait poursuivi le religieux.

Au cours du même rassemblement, une brochure du

rabbinat militaire avait été distribuée aux soldats. On

y lisait notamment qu’il est « interdit de céder un seul

millimètre de la terre d’Israël » et que la cruauté à

l’égard de l’ennemi « est parfois une vertu ».

En novembre de la même année, s’exprimant devant

les étudiants de l’école militaire religieuse de la

colonie de Karnei Shomron, à l’est de Qalqiliya, le

rabbin Avichai Rontsky, aumônier en chef de l’armée

israélienne, s’était référé au discours de Maimonide

sur les lois de la guerre pour avertir ses auditeurs que

« tout soldat qui manifesterait de la pitié à l’égard de

l’ennemi serait damné ».

Dans les années 1960, l’armée n’était pas

une cible pour les religieux

En 2005, déjà, lorsque l’armée israélienne avait été

mobilisée pour participer à l’évacuation des colonies

de la bande de Gaza, des signes inquiétants de

« dissidence religieuse » avaient été constatés au sein

de certaines unités. Affirmant que la participation

à cette opération était proscrite par la loi divine,

plusieurs rabbins avaient demandé aux soldats de

désobéir aux ordres de l’état-major. Ancien officier

devenu chercheur, Ze’ev Drori était alors de ceux qui

mettaient en garde le monde politique israélien contre

une évolution redoutable.

« Depuis l’élection de Menahem Begin comme premier

ministre, en 1977, expliquait-il, une nouvelle religion

est en train de se substituer, au sein de l’armée, à

la vieille "religion de la sécurité nationale", c’est la

"religion de la rédemption". Ses fidèles ont le devoir de

se rebeller contre les institutions du gouvernement et

de l’armée, si ces dernières agissent en contradiction

avec les prescriptions de la religion ou les droits qui

ont été accordés au peuple juif en vertu de la promesse

divine. »

L’état-major avait réagi en plaçant les unités militaires

en deuxième ou troisième rideau, derrière les policiers,

au cours des opérations d’évacuation des colonies de

Gaza, pour éviter que des soldats portant les kippas

tricotées des colons soient directement confrontés

aux colons chassés de leurs maisons. La manoeuvre

semblait avoir réussi : 63 soldats seulement avaient

refusé d’obéir aux ordres. Ce qui n’avait pas

rassuré Drori. « Comment une armée nationale

unifiée, s’interrogeait-il, peut-elle accepter que les

missions assignées à ses unités soient choisies en

fonction de critères religieux ? La volonté des Forces

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de défense d’Israël de trouver un compromis avec le

camp national religieux pose clairement un problème

de principes aux officiers ».

Sur mediapart.fr, un objet graphique est disponible à cet endroit.

« Dans les années 1960 et 70, l’armée n’était pas une

cible pour les religieux. Au contraire, nombre d’entre

eux, et au premier chef leurs rabbins, redoutaient

même le risque de sécularisation des croyants que

créait leur coexistence sous l’uniforme avec les

laïcs », explique Yagil Levy, spécialiste de l’armée au

département de sociologie et de sciences politiques de

l’Université ouverte de Raanana.

« De leur côté, ajoute-t-il, les militaires qui ne

voulaient pas se retrouver dans l’obligation de

prendre des dispositions spéciales pour les religieux

pratiquants, les écartaient des unités de combat

et les cantonnaient dans des unités auxiliaires ou

dans l’administration. Le problème de la présence

croissante des hommes à kippa dans l’armée a

commencé à se poser après la Guerre d’octobre, en

1973, puis au lendemain de la première guerre du

Liban en 1982. En manque de personnel, et confronté

à l’arrivée massive de conscrits issus de la classe

moyenne, qui avaient d’autres rêves que de combattre,

l’état-major s’est efforcé d’attirer les jeunes religieux.

En multipliant les marchandages avec les rabbins

et les arrangements spécifiques destinés à faciliter

l’enrôlement des religieux pratiquants. »

C’est à cette époque qu’a été créée la première

académie militaire religieuse, Bnei David, à Eli,

celle-là même où fut formé le colonel Winter.

D’année en année, grâce à l’hospitalité bienveillante

ou à l’indifférence imprudente de l’état-major,

le nombre de soldats religieux a commencé à

croître, particulièrement dans l’armée de terre. La

marine et surtout l’aviation, demeurant, jusqu’à ce

jour, manifestement moins attirantes. Ou moins

accueillantes. Pourquoi ? « Parce que la formation

scientifique et technique requise des aviateurs est peu

compatible avec l’étude assidue de la Torah, explique

un officier. Mais aussi, et peut-être surtout parce que

c’est l’infanterie qui est, sur le terrain, chargée de

défendre et protéger les colonies, d’où sont issues la

majeure partie des recrues religieuses. »

Les rabbins sont ainsi devenus, progressivement, les

partenaires institutionnels des responsables militaires.

Au point de débattre avec eux des questions

de statut des conscrits, d’organisation du service,

voire de déploiement des unités. « Aujourd’hui les

responsables des ressources humaines de l’armée, les

commandants de division, les gens de l’état-major

ont totalement accepté l’empreinte des rabbins dans

l’armée, confirme Yagil Levy. Ils sont même contents

de négocier avec eux. De leur déléguer une partie de la

formation des soldats. Tant qu’il a été au pouvoir, Ben

Gourion a refusé la création des Hesder Yeshiva où

les études talmudiques sont poursuivies parallèlement

à la formation militaire puis au service actif, pendant

cinq ans. La première a été créée en 1965, deux ans

après son départ du pouvoir à Kerem Yavneh, près

d’Ashdod. En 1998 il en existait déjà 30. En 2011,

il y en avait 68, rassemblant 8 500 étudiants. Dans

le même temps sont apparus des commandants de

bataillon, de division, et même, dans les années 1990,

les premiers généraux religieux. »

«Un besoin de rattacher les soldats aux

valeurs juives»

Observateurs extérieurs et officiers hostiles à la

« théocratie militaire » sont d’accord sur ce point : pour

la première fois, au début des années 2000, les rabbins

ont jugé la « masse critique » de religieux au sein

de l’armée suffisante pour tenter de convaincre leurs

étudiants de désobéir s’ils recevaient l’ordre d’évacuer

des colonies. L’état-major y a répondu en recourant,

comme il l’a fait en 2005 à Gaza, à une stratégie

de déploiement qui évite aux soldats de se retrouver

confrontés aux colons. Une manière de contourner le

problème sans le résoudre.

Une étape décisive de la théocratisation de l’armée

a été franchie dans les années 2000, après la

« deuxième intifada », lorsque certains commandants

qui déploraient l’effet démobilisateur des accords

d’Oslo sur le moral de leurs troupes, ont entrepris

de combattre le libéralisme des conscrits, contaminés

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par l’hédonisme de l’heure, et de promouvoir au

sein de leurs unités la ferveur nationaliste qui leur

faisait défaut en s’appuyant sur les valeurs juives

traditionnelles. L’état-major a concentré ses efforts sur

la réforme des corps d’éducation, au sein de l’armée.

Et les rabbins militaires ont saisi cette occasion

pour revendiquer – et obtenir – un rôle accru dans

l’encadrement et la formation des jeunes soldats.

Sur mediapart.fr, un objet graphique est disponible à cet endroit.

La tâche a été entamée par le rabbin militaire en

chef Israël Weiss et poursuivie, à partir de 2006, par

son successeur Avichai Rontsky. Né dans une famille

non-religieuse d’Haïfa, devenu croyant et rabbin sous

l’uniforme, Avichai Rontsky a créé la hesder eshiva

de la colonie d’Elon Moreh, près de Naplouse, avant

de participer en 1984 à la naissance de la colonie

d’Itamar, où il dirige toujours l’école talmudique.

Auteur d’un guide en quatre volumes des règles de

la vie religieuse à l’usage des militaires, il a imposé

l’idée que les religieux étaient plus aptes au combat et

meilleurs soldats que les laïcs et entrepris de ramener

dans la bonne voie les recrues non-croyantes, ouvrant

avec certains des officiers chargés de la formation un

conflit qui n’a toujours pas été réglé.

Dans une lettre adressée aux officiers du rabbinat

militaire en octobre 2008, Avichai Rontsky assurait

qu’il « existait un besoin crucial de rattacher les

soldats à leurs racines et aux valeurs juives » et

qu’il revenait aux rabbins militaires d’inculquer ces

valeurs aux recrues. Sous son autorité, le rabbinat

militaire avait même distribué, début 2009, des «

études quotidiennes de la Torah pour les soldats

et officiers de l’opération Plomb durci » critiquées,

par le spécialiste des affaires miliaires de Haaretz,

Amos Harel, pour leur nationalisme aux frontières du

racisme.

Comme on pouvait le redouter, ce poids croissant des

religieux au sein de la hiérarchie et de l’institution

militaire s’est aussi traduit par une offensive contre la

mixité de l’armée, spécificité historique des Forces de

défense d’Israël.

Jusqu’au début des années 2000, le rôle des femmes

n’avait cessé de s’étendre. Longtemps cantonnées

aux tâches de soutien et à l’administration, elles

avaient bataillé jusqu’à faire leur apparition dans les

unités de combat et même dans l’armée de l’air. En

2001, Roni Zuckerman, petite-fille de rescapés de

l’insurrection du ghetto de Varsovie, était devenue la

première pilote d’avion de combat de l’armée de l’air

israélienne. Confronté à un sérieux problème de maind’oeuvre, l’état-major, selon Yagil Levy, avait alors

jugé judicieux d’être plus attentif aux revendications

des féministes, d’autant qu’il y était encouragé par

plusieurs décisions de la Cour suprême et par un

amendement à la loi sur le service militaire adopté

en 2000 qui garantissait des droits strictement égaux

aux femmes et aux hommes à servir dans l’armée. En

2011, 33 % des soldats et 51 % des officiers de l’armée

israélienne étaient des femmes.

Bien qu’il ait rencontré celle qui allait devenir sa

propre femme dans l’armée, au cours de son service

militaire, le général-rabbin Rontsky était ouvertement

hostile à la promiscuité des sexes qu’entraîne la vie

militaire. À ses yeux, la présence de femmes dans les

unités de combat nuisait à l’efficacité du déploiement

et à l’ardeur à la guerre des hommes.

Cela avait conduit à l’époque le député travailliste

Ophir Pines Paz à demander au ministre de

la défense, Ehoud Barak, une enquête sur les

activités du rabbinat militaire, accusé « d’outrepasser

son autorité, qui consiste à fournir des services

religieux ».« Rontsky, écrivait Pines Paz, mène une

campagne agressive pour convaincre les soldats

des Forces de défense d’Israël de devenir des

religieux pratiquants. En agissant ainsi, il sape les

fondements des relations entre religieux et laïcs au

sein de l’armée, et utilise l’institution militaire pour

promouvoir ses idées religieuses et politiques. »

«La coopération entre soldats religieux

et colons a créé une nouvelle réalité en

Cisjordanie»

La réponse de l’état-major aux inquiétudes de Rontsky

et des rabbins militaires, largement relayées hors de

l’armée au sein des courants nationalistes et ultra

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orthodoxes, a été, une fois encore une concession

aux religieux les plus radicaux. Édictées en 2002, des

« Règles d’intégration appropriées » avaient pour but

de séparer les femmes et les religieux dans les unités

de combat, d’éviter le voisinage de leurs vêtements et

de donner aux soldates des uniformes plus « décents ».

Ces règles offraient aussi aux soldats religieux de

servir dans des unités exclusivement composées

d’hommes. Pour veiller à l’application de cette

réglementation, l’état-major avait accepté la création

d’une administration spéciale, dirigée par… des

rabbins, qui oeuvrent comme les gardiens de la

décence, inspectant les camps militaires, traquant

les causes de promiscuité, soulevant les problèmes

permanents d’impudeur que pose, à leurs yeux, la

présence des femmes parmi les hommes. Ce qui s’est

traduit, selon un officier attaché à la « neutralité

religieuse » de l’armée, par l’exclusion des femmes de

nombreux rôles.

Sur mediapart.fr, un objet graphique est disponible à cet endroit.

« Si au sein d’un bataillon, 20 % des soldats

sont religieux, explique cet officier, et si leurs

délégués vont voir le commandant en l’informant

qu’ils n’adresseront pas la parole à l’administratrice

ou qu’ils refuseront d’obéir à la monitrice de sport, il y

a de grandes chances que le commandant, qui ne veut

pas avoir de problèmes, obtienne de ses supérieurs le

remplacement de l’administratrice et de la monitrice

de sport par des hommes. »

Lorsqu’en septembre 2011, neuf soldats religieux

ont quitté une cérémonie à l’école d’officiers parce

qu’un orchestre comprenant deux chanteuses venait de

prendre place sur scène, le commandant de l’école a

exclu quatre des « rebelles » qui se déclaraient prêts à

recommencer. Mais l’état-major a accepté de revoir la

réglementation de ce genre de cérémonies pour tenir

compte du nombre de soldats religieux dans les unités

de combat.

[[lire_aussi]]

D’arrangements en arrangements, de petits reculs en

grandes concessions, grâce à la complicité ou la

négligence des responsables politiques, les religieux

ont étendu leur influence au sein de l’armée, dans

l’indifférence totale de la majeure partie de la

population non-religieuse. Tout comme ils ont fini par

« oublier » l’existence des Palestiniens, relégués audelà

du mur de séparation, la majorité des Israéliens,

comme leur représentation parlementaire, se sont

désintéressés de l’évolution de leur armée. Et ce, au

moment où elle était littéralement colonisée par les

religieux.

« Sur les 29 écoles de formation militaires aujourd’hui

en activité, constate Yagil Levy, 16 sont religieuses, 8

mixtes et 5 laïques. À l’école d’officiers de l’infanterie,

le pourcentage d’officiers religieux est passé de 2,5 %

au milieu des années 1990 à plus de 25 % au milieu

des années 2000 et près de 10 % de fonctions de

combat sont désormais assurées par des gens issus

des Hesder yeshiva ou des écoles religieuses de

formation militaire. Selon mes calculs, en 2011, un

tiers des réservistes, officiers et soldats venaient de

Cisjordanie, ce qui signifie qu’ils étaient des colons.

«Des généraux comme Yaacov Amidror (le premier

général religieux), qui tenait les laïcs pour des "goys

parlant hébreu", ou Elazar Stern, qui a utilisé l’armée

comme parcours de conversion au judaïsme des

immigrants chrétiens de Russie, ont été les artisans de

cette évolution. Ce qui m’inquiète aujourd’hui n’est

pas de savoir ce que les soldats religieux feront le jour

J, s’ils obéiront ou non à un gouvernement qui leur

ordonnerait d’évacuer les colonies, mais de savoir

jusqu’à quel point ils sont capables de retarder, voire

d’empêcher ce jour J.

«Une chose est claire : la coopération informelle mais

quotidienne entre soldats religieux et colons a créé

une nouvelle réalité en Cisjordanie. Il arrive même

qu’un véritable fossé apparaisse entre les intentions

du commandement suprême et la manière dont elles

sont traduites au niveau de la brigade, du bataillon, et

à plus forte raison, de la compagnie ou de la section,

sur le terrain. »

Attendre dans ces conditions que l’état-major prête

l’oreille aux partisans de la neutralité religieuse de

l’armée, ou aux défenseurs des droits de l’homme, en

sanctionnant les dérapages d’Ofer Winter, ou au moins

en ouvrant une enquête sur ses propos et son mode

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de commandement, relève de l’angélisme. Certes, il

ne figurait pas, au lendemain de l’opération « Bordure

protectrice », dans la liste des colonels promus au

grade supérieur. Mais il a été envoyé poursuivre

plusieurs années durant sa formation stratégique à

l’Institut de la sécurité nationale. Ce qui peut le

conduire à un confortable placard kaki. Ou lui ouvrir

une voie royale vers le poste prestigieux de chef d’état-

major.

Boite noire

René Backmann a été journaliste au Nouvel

Observateur de 1967 à 2014, d'abord grand reporter au

service étranger, puis chef de ce service pendant dix

ans et chroniqueur de politique internationale jusqu’en

octobre 2014. Il est l'auteur notamment d'Un mur

en Palestine. Il s'agit de sa première contribution à Mediapart















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Pharma-news - Pharmacie Lafayette : le modèle anti-crise - ladepeche.fr



Président de Lafayette Conseil, un des leaders de la parapharmacie, Hervé Jouves veut faire de l'enseigne toulousaine la préférée des Français. Avec pas moins de 4 000 clients par jour, c'est plutôt bien parti.











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Pharma-news - Les Laboratoires Pierre Fabre vont licencier 551 salariés



FRANCE; Le laboratoire pharmaceutique Pierre Fabre doit rééquilibrer économiquement ses branches Dermo-Cosmétique fleurissante et Pharmaceutique perdant du terrain.











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Strasbourg Actu - La RNT s’approche, mais Skyrock ou RMC s’éloignent - Rue89 Strasbourg



La Radio numérique terrestre (RNT), s'approche de Strasbourg mais cela se fera sûrement sans les grandes radios, au moins au début.











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Strasbourg Actu - Un nouveau concept d’usine-école



Lancée il y a six ans, l’usine-école Ease (European aseptic and sterile environment) va sortir de terre à côté de la faculté de pharmacie, à Illkirch-Grfaennstaden. Elle formera, à partir du premier semestre 2016, des étudiants à la production pharmaceutique en salles blanches.











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Alsace Actu - Les traces de la guerre sur tablette



« Front des Vosges 14 -18 » : c’est le nom d’une nouvelle application disponible sur tablettes tactiles et smartphones (sur AppStore et PlayStore). Le ...











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Strasbourg Actu - Monnaie locale - Et le stück fut



Au terme d’un atelier de trois jours, des artistes impliqués dans la naissance du stück, la future monnaie locale strasbourgeoise, ont présenté récemment les futurs billets, fruits d’une réflexion de plusieurs mois et d’un financement participatif.











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Pharma-news - Lick s'associe aux pharmacies du groupe PHR... - LSA



Lick et le groupe PHR s'associent pour créer, à compter du mois de mai 2015, une nouvelle enseigne de pharmacies, Ma Pharmacie Référence, qui se voudra le plus "connectée" possible.











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Strasbourg Actu - Les bus et les trams circuleront normalement aujourd’hui et demain



En dépit du mouvement de grève qui se poursuit, à l’appel des deux syndicats CGT et FO, les bus et les trams circuleront normalement dans la communauté urbaine de Strasbourg aujourd’hui et demain.











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